Ballerina : une danse féerique

Une histoire de vengeance où on n’a pas vraiment le temps de s’immerger.

Sorti sur Netflix le 6 octobre 2023, ce film d’action coréen de 1h33 a été écrit et réalisé par Lee Chung Hyun (The Call).

Résumé de Netflix

Alors qu’elle pleure la disparition de sa meilleure amie qu’elle n’a pu protéger, Ok-ju, une ancienne garde du corps, décide d’accomplir sa dernière volonté : la venger.

[BANDE-ANNONCE]

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TW : // violence // violence sexuelle // suicide //   

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Un univers magique

Regarder Ballerina, c’est comme si on observait le film à travers un kaléidoscope : une variété infinie de magnifiques mondes, éclairés par des néons dont les couleurs se reflètent sur les murs et renforcent cette ambiance futuriste. 

Tour à tour chaleureux, terriblement doux ou éblouissant et froid, on a l’impression de flotter dans un environnement où la gravité n’a aucune prise. Rien ne paraît vrai avec cet éclat irréel et pourtant… 

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où vivaient deux petits poissons (très très bons amis)

Nous avons Min Hee : ballerine de profession, qui travaille également dans un café. Une créature éthérée à la personnalité solaire, apparue comme un miracle dans la vie de Ok-Ju.

Cette dernière est garde du corps et ne voit plus très bien l’intérêt de continuer à avancer. Min hee va lui permettre de respirer et de ne plus souffrir à la surface, de ne plus se sentir mourir. De connaître un monde fait de gâteaux colorés et d’amour délicieusement sucré.

L’eau et la danse sont à leur image, deux thèmes intimement liés : un duo inséparable qui vit hors de l’eau et étouffe sur la terre ferme.

Leur vie est un spectacle permanent : Min Hee fait de la danse classique et évolue sur l’eau, telle une fleur à la dérive essayant d’éviter d’être noyée par ses hallucinations. Elle se réfugie et plonge dans son appartement aux allures d’aquarium pour oublier tout ce qu’elle endure.

Ignorant tout de la détresse de Min-Hee, Ok-Ju danse sur sa moto à travers la nuit et effectue des chorégraphies tout aussi impressionnantes pour vaincre ses adversaires.

Mais de plus gros poissons vont plonger son amie en enfer…

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Une vengeance façon western (exclusivement féminine)

Comme avec The Call, le réalisateur a eu à cœur de mettre au centre du récit les femmes, peu importe leur âge. Elles occupent des postes importants, sont plus intelligentes et puissantes que les hommes.

Pour celles sans pouvoir, elles n’ont pas été jugées faibles et inutiles, et les caméras ne prenaient pas non plus un malin plaisir à montrer les violences qu’elles subissaient. Ces femmes ont réussi à échapper à la loi de leurs bourreaux et à dénoncer la perversité d’un système misogyne bien organisé. 

// Dû au flou entretenu par le film et au développement inexistant, je n’ai pu m’attacher qu’à Min Hee, c’était frustrant toutes ces questions et personnages/relations laissé(e)s pour compte… //

Avec sa fidèle monture et un personnage féminin qui va révéler ce système “d’esclaves”, Ok-Ju va traquer les coupables coûte que coûte, peu importe le nombre d’échecs qu’elle essuiera et le nombre de mondes qu’elle devra parcourir. 

Elle privilégie son pistolet au dialogue, ne laisse pas parler les hommes et ne lésine pas sur la violence, elle est sans pitié face à ces cowboys que le film ridiculise de façon assumée. Des hommes misérables et pitoyables jusque devant la mort, des mafieux de pacotille se comparant à des grands noms, en pensant réellement être en haut de la chaîne alimentaire.

Même si j’aimais beaucoup le jeu de Jeon Jong Seo et sa façon de se battre, la réalisation m’a frustrée, je n’ai pas vraiment accroché aux scènes de combats. Ça va très vite, on est littéralement balancé dans tous les sens et il y a beaucoup de coupes, difficile de profiter de l’action. 

Le film se croit en général plus cool qu’il ne l’est et a sous estimé les sentiments comme le chasseur l’a fait avec la réelle chasseuse. Il se concentre tellement sur l’esthétique qu’il en a (presque) oublié les émotions et les personnages, c’est terriblement vide.

Ironique pour un film qui utilise autant de métaphores liées à l’océan.

Et c’était souvent la musique qui dictait mes émotions et essayait de mener la danse. Malheureusement pour lui (ou pour moi?), ça n’a pas pris.

Elles auraient pu être bien mieux incorporées dans les scènes mais j’ai globalement été enthousiaste pour les ost.

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[Mention de spoilers concernant la fin]

Néanmoins, en plus de cette cinématographie et de ces couleurs dignes des plus belles œuvres d’art, de l’utilisation ingénieuse et soignée des reflets, j’ai apprécié les références à la religion. Les tatouages/pendentifs catholiques (la mafia est liée avec l’Église), les proies que les chasseurs vont chercher au Heaven, l’enfer où un des antagonistes projette de continuer à torturer Min Hee alors que l’eau signifie ici un retour à la vie et non une punition. 

Puisqu’en vengeant son amoureuse, Ok-Ju a réussi à la libérer de cet aquarium, où elle a été enfermée si longtemps et va pouvoir rejoindre l’océan paisiblement, pour danser éternellement.

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Si vous avez envie de regarder une histoire où une femme veut venger à tout prix son amoureuse, avec plein de sang et du rap, Ballerina est peut être fait pour vous ~

J’espère que cet article vous aura plu et je vous dis à bientôt!