En me retrouvant nez Ă nez avec la catĂ©gorie « Leaving soon » de Gagaoolala (service mondial de vidĂ©o Ă la demande basĂ© Ă TaĂŻwan, spĂ©cialisĂ© dans les films et sĂ©ries LGBT), j’ai dĂ©vorĂ© et adorĂ© Nina’s Heavenly Delights. Sans mauvais jeu de mots, un pur dĂ©lice!

Ce qui m’a amenĂ© Ă chercher des films indiens, qui cette fois, n’allaient pas s’Ă©vaporer… J’en ai trouvĂ© cinq et j’aimerai partager mon avis avec vous â€.
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Mais avant cela, je souhaitais vous remercier de suivre mon blog, de partager et de lire mes articles (que ce soit pour un type de contenu en particulier ou juste quelques lignes), de commenter et d’Ă©changer avec moi đđ.
Depuis un an, j’ai rĂ©ussi Ă poster un Ă quatre articles par mois et je continuerai de m’accrocher Ă cet objectif.
Encore merci, Kiddo đ.
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1 – Devi (gratuit sur gagaoolala et free the work)

RĂ©sumĂ© : A New Delhi, le rĂ©cit suit Tara, une adolescente fougueuse qui doit faire face Ă la rĂ©alitĂ© dâĂȘtre queer dans l’Inde contemporaine. Quand elle se fait prendre Ă entretenir une relation avec sa femme de mĂ©nage, elle doit soudainement dĂ©finir qui elle est vraiment au milieu d’une sociĂ©tĂ© profondĂ©ment classiste et homophobe.
Câest un film qui mâa laissĂ© sur ma fin et dĂ©plu pour lâaspect de lâĂąge dans la relation. Mais brillant : lâattirance a Ă©tĂ© dĂ©peinte de façon rĂ©aliste et avec beaucoup de force. Tout comme le son : la premiĂšre scĂšne est assez violente, l’hĂ©roĂŻne se doit de dĂ©fendre qui elle est avec acharnement. Dans la derniĂšre, on dirait quâelle a baissĂ© les bras (ou acceptĂ© son sort) mais le silence est tout aussi assourdissant et violent que lâintroduction.
La situation avec les castes est reprĂ©sentĂ©e avec subtilitĂ© tout au long du film et accentue cette violence ainsi que cette hypocrisie ambiante. Finalement, le mot famille ne valait pas grand chose, câest lâimportance du statut et lâhomophobie qui lâont emportĂ©.Â
2 – U for Usha (payant sur gagaoolala, gratuit sur youtube)

RĂ©sumĂ© : Usha, une mĂšre cĂ©libataire illettrĂ©e qui travaille comme ouvriĂšre agricole en Inde rurale, se sent attirĂ©e par une enseignante de l’Ă©cole primaire locale, dâune façon dont elle nâaurait jamais imaginĂ©. Cette attraction joue un rĂŽle important, cela enflamme sa passion pour la lecture et l’Ă©criture; et elle espĂšre ĂȘtre aussi douĂ©e que l’enseignante, un jour.
De nouveau frustrée par le format de ce court métrage et enchantée par la beauté des couleurs chaleureuses et brillantes.
Montrer lâimportance de lâĂ©ducation nâa pas servi Ă porter un jugement nĂ©gatif mais Ă souligner les difficultĂ©s que peuvent vivre les personnes concernĂ©es, en particulier les femmes.
Usha, mĂšre cĂ©libataire de deux enfants, doit parfois se prostituer en plus de son emploi dâouvriĂšre agricole. Sans mari, ni Ă©ducation, ni assez dâargent pour survivre, elle est Ă la merci des hommes.
Mais lâespoir nâest pas mort : une femme va lui tendre la main et par le biais de lâĂ©ducation, lui donner envie dâapprendre, de persĂ©vĂ©rer et dâaimer passionnĂ©ment.
Leurs sourires Ă©taient doux et leurs regards si timides et intenses Ă la foisâŠ
Spoiler : Ă la fin, leurs deux prĂ©noms sont Ă cĂŽtĂ© montrant qu’elles sont liĂ©es-mariĂ©es comme la scĂšne avec le certificat de mariage avec son mari.
3 – Catch the Light (payant sur gagaoolala)

RĂ©sumĂ© : Dans la banlieue solitaire d’une station pittoresque, une jeune fille malvoyante est occupĂ©e Ă explorer son identitĂ© et sa libertĂ©. Sentant que sa mĂšre morte essaie probablement de communiquer avec elle, elle suit son intuition.
La premiĂšre partie nous jette plusieurs Ă©lĂ©ments Ă la figure et peine Ă les assembler, tandis que la deuxiĂšme a rĂ©ussi Ă rendre lâensemble fluide. Si seulement on avait dĂ©passĂ© les 20 minutes⊠mais câest le jeu.
Kanika, Ă©tudiante malvoyante, est comme un paon en cage. EnfermĂ©e pour Ă©chapper Ă un sort funeste (ici la âmortâ pourrait ĂȘtre liĂ©e au fait quâelle deviendra certainement aveugle). Elle a soif de libertĂ© mais son grand pĂšre essaie de la restreindre. LibertĂ© de se dĂ©placer, dâĂȘtre curieuse, dâaimerâŠ
Et si le fait de vouloir en apprendre plus nâest pas nouveau, celui dâĂȘtre dâune femme queer et handicapĂ©e, avec du dĂ©sir et reprĂ©sentĂ©e de façon positive, est quasiment inĂ©dit.
La partie avec sa mĂšre Ă©tait parfois un peu plus compliquĂ©e pour moi Ă comprendre et le plan final ne mâa pas vraiment rassurĂ©eâŠ
4 – The Two Companions (gratuit sur gagaoolala)

RĂ©sumĂ© : Câest une adaptation contemporaine lesbienne du chef dâoeuvre de O. Henry âThe Gift of the Magiâ (ou le cadeau des rois mages). Elle se dĂ©roule Ă Chandannagar, une ville du Bengale, dans la pĂ©riode de rĂ©cession moderne et de dĂ©monĂ©tisation qui a Ă©branlĂ© le pays. Le film tourne autour de Antara, dactylographe et de Ananya, employĂ©e de BPO, et explore le domaine de l’amour non-dit et pur qui va au-delĂ de la portĂ©e du matĂ©rialisme.
Je nâai jamais lu ce roman mais je trouve toujours merveilleux quand câest adaptĂ© avec des personnages queer. Et le fait que ce soit des lesbiennes me rend encore plus heureuse!
Cependant, quel dommage que ce ne soit pas une sĂ©rie⊠Le contexte historique Ă©tait trĂšs intĂ©ressant, les flashbacks des hĂ©roĂŻnes Ă©galement mais on nâa pas trop le temps de se plonger dedans. La fin montre Ă quel point leur amour est fort, peu importe ce qui se passe et ce geste mutuel de sacrifice Ă©tait trĂšs beau.
5 – Between Dreams and Waking (payant sur gagaoolala, gratuit sur vimeo)

RĂ©sumĂ© : Pendant des annĂ©es, Aaliyah, une musulmane conservatrice se dĂ©battant avec son identitĂ© sexuelle et ses sentiments de honte, de confusion et de marginalisation. Elle avait presque fini par cĂ©der Ă la pression et admettre que quelque chose nâallait pas chez elle. JusquâĂ ce quâelle rencontre Samantha, une expatriĂ©e voyageant Ă travers lâInde. Sam a ouvert un nouveau monde pour elle. Un monde oĂč elle pourrait ĂȘtre libre, Ă l’aise dans sa peau et tomber amoureuse. Les choses entre elles n’auraient pas pu ĂȘtre plus parfaites. Mais un jour, la grand-mĂšre d’Aaliyah annonce que son pĂšre lui a trouvĂ© un prĂ©tendant.
Je crois que câest celui qui mâa le plus fait mal : voir le bonheur ĂȘtre arrachĂ© de l’hĂ©roĂŻne ainsi que ses rĂȘves et ses droits les plus basiques (le mariage a Ă©tĂ© organisĂ© et convenu dans son dos), ça me faisait penser Ă ces jolis papillons accrochĂ©s au mur qui ne peuvent plus voler.
La colĂšre de Sam Ă©tait comprĂ©hensible mais comment en vouloir Ă Aaliyah qui a toujours vĂ©cu dans ce systĂšme et nâa pu entrevoir dâautres possibilitĂ©s que trĂšs rĂ©cemment ?
De plus, elle ne se voyait pas quitter sa famille et un coming out la mettrait immĂ©diatement en danger. Alors le courage quâelle a eu quand elle a annoncĂ© ĂȘtre lesbienne, jâen ai presque oubliĂ© de respirer.
Combien de femmes queer vont encore devoir supporter ces mariages forcĂ©sâŠ
[Pour ce qui est de lâĂ©criture et lâesthĂ©tique du film, du choix des scĂšnes et de la musique, jâen avais des frissons tant câĂ©tait beau.]Â
Coup de cĆur pour Between Dreams and Waking, certainement le film le plus Ă©laborĂ© des cinq â€.
Et vous, quels seront vos favoris?
JâespĂšre que cet article vous aura plu et Ă bientĂŽt pour de nouvelles aventures dramatesques!

FĂ©licitations et surtout Ă toi, poupette Totoro â„ Je suis contente que tu sois contente de toi et que tu vas continuer encore longtemps Ă nous partager tes visionnages, surtout qu’ils apportent de la diversitĂ© dans ma sphĂšre â„ Between dreams and waking et Catch the light sont les deux qui m’attirent le plus dans ta sĂ©lection, mais le dernier a l’air trĂšs dur …
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Merci beaucoup Mila đ
Toujours essayer de trouver du positif xD
J’espĂšre aussi, tant mieux đâš
Bon choix, effectivement between dreams and waking m’a souvent coupĂ© le souffle surtout Ă la fin, courage si tu le commences đ
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