5 raisons de (ou de ne pas) voir : Love Senior 👩‍🔧 ⚙️

Depuis Show Me Love, je me permets d’être encore plus sélective et de carrément abandonner (non également à l’inceste, aux demies sœurs tout court et celles où la frontière est volontairement brouillée, celles qui viennent d’avoir la majorité avec un écart d’âge important…). 

Chaque gl a eu sa chance et je me suis toujours efforcée de m’accrocher tout en partageant, le plus possible, le contenu des œuvres en question. 

Et après les impressions de GAP, les premières mini-séries lesbiennes de H’our channel, d’autres évoquées durant le Calendrier de l’Avent 2023, j’aimerais vous parler aujourd’hui d’un girls love thaïlandais nommé Love Senior.

YouTube (CUT) GagaOOLala (UNCUT, inutile de vous ruiner)

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10 épisodes de 50 minutes pour un gl, un vrai cadeau du ciel ! Enfin une durée décente ! Mais la fatigue mentale que ça a engendré chez moi… J’étais lessivée après chaque épisode, honnêtement, c’était plus dur de regarder Love Senior qu’un drama coréen durant 1h10 ! Sorcellerie ?!

En réalité, c’est le système SOTUS (Seniority, Order, Tradition, Unity, Spirit) visant à « accueillir » les étudiants en première année, par le biais de comportements abusifs et cruels, de la part de leurs aînés que j’appréhendais.

Il a été utilisé pour plusieurs bl se déroulant dans le domaine de l’ingénierie à l’université (notamment Sotus en 2016), et cet univers n’a cessé de gagner en popularité.

Pourquoi ? Plusieurs suppositions : les ingénieurs font partie des professions appréciées comme poursuite d’études par les parents (comme médecin) et sont très demandés dans le monde du travail. 

Un métier étant utile au pays, un sentiment de fierté animant les élèves évoqué à diverses reprises dans Love Senior, des promotions majoritairement masculines, une représentation positive de la communauté gay et une tentative de brosser un portrait plus reluisant des pratiques de SOTUS … 

Inclure ce monde dans un gl, on pourrait se dire que des progrès ont été réalisés sauf que le roman dont est issu le drama… a été publié sur internet en 2017, précisément au cours de “l’âge d’or” des bl ingénieurs. Et après ce visionnage, je pense que ce n’était pas vraiment une bonne idée de ramener un rituel d’initiation qui peut aller jusqu’à la mort dans la vraie vie.

C’est dommage parce que les valeurs d’unité et d’entraide semblaient partir d’un bon sentiment. Mais la majorité du temps, les juniors subissaient du harcèlement moral à cause de la tradition et du système détestable en général.

Qui étaient liées à l’importance du physique et de la jeunesse (peau claire, pas de lunettes, pas de rides, minces et féminines pour les filles, musclés et minces pour les garçons; d’ailleurs je ne digère toujours pas ce qu’ils ont fait à Alee …) avec les clichés du Freshy Contest. Comme si les humiliations et les punitions lors des épreuves pour l’intégration n’étaient pas suffisantes … Et le top/bottom qui sort de nulle part ?! 🤨

Bien qu’il me mette mal à l’aise, voici ce que j’en retiens de positif : certains apprentissages comme la transmission des traditions, la responsabilité collective, ils sont devenus plus proches en partageant des moments de chagrin comme de joie et ont fait de leur mieux.

C’était également un environnement bien plus romantique et poétique qu’on ne pourrait l’imaginer, entre les superbes déclarations d’amour et certains lieux où a été filmé le drama.

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J’étais enthousiaste au début parce que je suivais un autre gl avec cette dynamique sauf qu’avec ce cadre malsain, je trouvais ça injuste et difficile comme situation pour Manaow.

Junior vs Senior 🤍💙#LoveSeniorTheSeries #DontMessWithSenior pic.twitter.com/kz89SGQccX

— kiddo 🌙 💜 (@ChildofGhibli) November 9, 2023

Gyoza aurait facilement pu la malmener mais heureusement, c’est juste devenu ennuyant.

Explicitement queer depuis le début (full séduction 😂), notamment avec plusieurs couples de filles (une série centrée sur les femmes !) et pas de garçons qui se mettent en travers de leur chemin. 

Leur jeu est satisfaisant et leur alchimie plus qu’évidente, elles sont douées et tellement à l’aise ensemble ! Peut être que c’est aussi dû à la réalisatrice, qui est concernée, que les scènes sont si crédibles 😁.

Réellement ma dose de sérotonine, son sourire est si contagieux ! Libre et solaire, elle incarne une élève en première année d’ingénierie et qui va très vite chercher à courtiser Gyoza après l’avoir rattrapé être tombée sous son charme. 

Ce n’est pas le genre de caractère dont j’ai l’habitude mais j’étais ravie ! Manaow est également pansexuelle et j’aime comment elle a confiance en elle (par exemple, l’expression du désir n’est pas tabou pour elle). 

Une élève en deuxième année qui est plus douce qu’elle ne le laisse paraître. Sérieuse et émotive (Lookkaew pleure super bien !), Gyoza endure une forte pression entre être la représentante de sa classe, les études et qui elle est véritablement. Sa rencontre avec Manaow va la faire fondre et lui donner l’occasion de se retrouver.

SPOILERS // Son intention de montrer que l’ingénierie est aussi un cursus que les femmes veulent choisir, sa démarche de devenir cheffe de sa promotion pour changer le système parce qu’il ne lui plaît pas, ses réflexions sur ce dernier et les règles pour les étudiants en ingénierie étaient très intéressantes. Je suis fière de ce que Gyoza a réussi à accomplir malgré tous les obstacles qui se sont dressés devant elle. //

Néanmoins, niveau communication, elles ne sont pas très douées. Pour vous dire à quel point ça a tourné en rond, le deuxième couple a résolu tous leurs problèmes en une scène (la honte)…

// SPOILERS //

// Au niveau du rythme d’ailleurs, tout allait très vite, ils ont gâché un temps précieux en mettant des scènes inutiles et oubliant des personnages. J’avais même l’impression que l’épisode 10 avait été tourné en premier tant c’était moins bon que le début de la série. Et l’amnésie ? RIDICULE. //

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Les amitiés du groupe de Gyoza et de Manaow étaient super réalistes mais c’est surtout le gang de la première qui m’a plu ! 

Thida la psychologue et la maman de ce groupe très soudé, Warang le bras droit même si elle peut faire peur aux autres et Lada le bras gauche bien plus enjouée (qui sont toujours présentes pour aider Gyoza avec ses tâches), Suay et Jupjip les deux clowns hyper dynamiques. 

Je ne vois pas comment Gyoza aurait pu tenir sans elles, dû au fonctionnement de leur domaine et de tout ce stress, quel soulagement 💗.

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Luktarn (Atom Apichaya) aurait pu être une antagoniste de folie, avec de la profondeur et un côté toxique bien dosé. Mais c’était sans compter sur la culture du viol … Encore une fois, certains éléments des bl ingénieurs devraient y rester et nous épargner leur présence dans les gl. Sinon, on ne va vraiment pas s’en sortir.

SPOILERS // ELLE A MEME DISPARU A LA FIN ? MAIS ? //

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Une bonne partie des actrices font partie d’un groupe appelé Cosmos ~

A part les voix de Anda, Noon et Bua, j’ai trouvé qu’elles chantaient faux et la mélodie m’agaçait tellement que je passais le générique. Le pire, c’est que je l’ai toujours en tête.

Mais elles dansent super bien ?! 🥰

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Pour résumer, je vous le conseille mais c’est mieux si vous appréciez ces actrices (il y a beaucoup de vlogs et d’interviews sous titrées avec elles sur youtube si ça vous intéresse) et l’univers des fictions avec la filière de l’ingénierie.

Mais après avoir visionné ce court métrage sur cette pratique et lu plusieurs articles, j’ai eu des flashs de Love Senior qui y faisaient écho et je ne peux revoir sous aucun prétexte ce type de gl.

A bientôt pour de nouvelles aventures dramatesques !

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Sources :

https://www.mebmarket.com/index.php?action=BookDetails&book_id=86060

https://seasia.yale.edu/news/unity-or-death-hazing-thailands-universities

https://www.bangkokpost.com/thailand/general/2281807

https://www.dw.com/en/thailand-hazing-fosters-authoritarianism/a-57991213

Thailand’s Kasetsart University abolishes controversial “SOTUS” system