PROJET : Calendrier de l’avent [4 décembre]

Explications du projet juste ici ~

Jour 4 : Quel drama a proposé le scénario le plus novateur ? 

« If you can’t believe in yourself, then believe in me who believe in you »

Cette ligne prononcée par Simon pour réconforter Boo, est l’une des raisons pour lesquelles j’aime tant le lakorn Skate our Souls.

C’est un lycéen souffrant d’une dépression sévère, se scarifiant et ne voyant pas quel intérêt il aurait à continuer de vivre. Cette situation dure depuis trop longtemps et il est épuisé de produire autant d’efforts pour aller mieux, sans voir de résultats. Sa souffrance est telle qu’il décide de finalement passer à l’acte. Mais une rencontre inattendue va totalement bouleverser son existence. Par le biais du skate, ce lakorn a réussi à traiter en profondeur et avec justesse, la dépression et les tabous récurrents autour de la santé mentale. C’est un scénario novateur puisqu’il est devenu un exemple majeur pour sensibiliser le public. Ce dernier est accompagné d’une réalisation mêlant dialogues, couleurs et musiques représentant l’état et les sentiments de Boo, sa perception du monde qui l’entoure.

Je le revois tous les mois depuis l’été 2018 et je pleure à chaque fois. Ce n’est pas très sain mais je me suis attachée à cette bande ❤

Si vous souhaitez en savoir plus, j’ai écrit une critique sur SOS l’année dernière 🙂

Passons maintenant aux scénarios que j’ai pu visionné cette année!

Fairy tale or reality ?

Il était une fois, trois enfants (Zhu Chaoyang, Yue Pu et Yan Liang) filment involontairement une scène dont ils n’auraient jamais dû avoir connaissance. Au fur et à mesure qu’ils sont en contact avec le coupable, le jeu entre le chat et la souris s’intensifie. Jeu qui va impliquer leurs familles avec une fin imprévisible…

C’est aucun doute la question qui me hante et me perturbe depuis que j’ai regardé The Bad Kids, impossible de passer à autre chose. Quand je pensais avoir tout compris, j’ai découvert d’autres éléments, d’autres interprétations parce que c’est une histoire qui a de nombreuses facettes. Ce scénario se joue de nous avec son excellente écriture porté par des acteurs/actrices talentueux, une cinématographie et photographie sublime. Comme le Petit Poucet, il sème des indices grâce aux affiches pour chaque personnage, aux détails, aux références à la culture chinoise, aux sens cachés…

Je vous conseille après votre visionnage, si il vous tente, de lire des critiques, voir des vidéos explicatives, c’est passionnant!

« If one day they really made a time machine, would you want to go back in time ? « 

Someday or One Day est un des rares dramas où j’ai été impressionnée et ravie du début à la fin: tout était magique. L’intrigue écrite à merveille sans jamais se perdre entre les deux époques, servie par des acteurs incroyables et accompagnée par des musiques si belles.  Le scénario est cohérent, ambitieux et fascinant avec ses plot twists intelligemment orchestrés et son mystère bien dosé. Le traitement du voyage dans le temps est rafraichissant notamment grâce à ce mystérieux walkman et cette cassette.

« Cornered »

Yamazaki Risako, femme au foyer mère d’une petite fille de trois ans, est désignée jurée suppléante à l’occasion du procès d’Ando Mizuho. Cette dernière est accusée d’avoir causé la mort de son bébé de huit mois par suite de maltraitances. Risako éprouve tout d’abord du dégoût pour Mizuho mais plus le procès avance plus elle superpose sa propre expérience sur celle de Mizuho, ce qui éveille en elle une certaine confusion

Saka no tochu no Ie est doté d’un scénario doté d’une écriture très intelligente, qui grâce au casting, à réussi à nous faire passer par une foule d’émotions, ne nous laissant aucun répit jusqu’à la fin. L’originalité de ce dernier réside dans le traitement du thème de l’infanticide : la maltraitante infantile (voir l’assassinat) a déjà été traitée mais de cette façon, c’est tout à fait novateur pour moi.

Le drama, par le biais de jurés suppléants (un point de vue très intéressant), nous plonge dans cette affaire sordide mais qui n’est pas si éloignée de la réalité de certains jurés comme Risako. Ce sont des personnes ordinaires allant devoir décider si cet autre être ordinaire est coupable. La série condamne ce crime mais cherche à comprendre cette femme, pourquoi elle a agi de la sorte et cette quête va impacter tout le monde. Elle explore en profondeur le thème du postpartum, la pression étouffante exercée sur les femmes (et les hommes également), la situation au Japon concernant les congés parentaux, la notion de normalité qu’exige la société…

6 épisodes intenses avec une ambiance pesante: une réalisation qui s’accorde avec les malentendus créés par le manque d’écoute, de sensibilisation et les musiques accompagnant les parallèles entre Risako/Mizuho pour souligner ce sentiment de désespoir grandissant.